La petite blonde, qui garde parfois notre fille pour nous permettre d’aller nous encanailler, mon homme et moi, m’avait accompagnée à un apéro coquin et était plus que curieuse d’en découvrir plus et de vivre une expérience libertine. RDV avait donc été pris pour qu’elle m’accompagne à une soirée libertine privée, réunissant couples, hommes seuls et femmes seules. Ce soir là, les novices furent à l’honneur, y compris moi.
Le saut dans l’inconnu de l’accompagnatrice
Je ne voulais pas mettre la pression à la petite blonde. Il n’y avait aucune obligation. L’enjeu était surtout qu’elle passe une bonne soirée. Je savais qu’elle était libérée sexuellement et qu’elle n’allait pas prendre ses jambes à son coup en voyant des scènes de sexe débridé. Nous en avions discuté, ce qui avait d’ailleurs suscité des questionnements de mon côté. Pour autant, était-elle prête à sauter dans l’inconnu ou plus exactement se faire sauter par un (ou plusieurs) inconnu(s), telle était la question.
J’avais accepté de lui ouvrir les portes de mon univers (l’apéro coquin était une mise en bouche soft qu’elle avait confirmé avec un passage en club libertin avec un sexfriend). En tant qu’amie, je me devais de créer les conditions d’une bonne soirée et l’aider à comprendre les codes libertins. Cela commença donc par le choix du pseudo.
Rares sont les libertins qui se font appeler par leur vrai prénom. Choisir un pseudo est à la fois une façon de se glisser dans la peau d’un personnage / avatar, en miroir de sa vie verticale, mais aussi une volonté de préserver autant que possible son anonymat. La petite blonde et mon homme pensèrent au même pseudo, qui lui correspondait bien : Lola.
C’est donc en mode copines que Lola et moi passèrent la porte du loft de 900 m², fonctionnel et moderne, doté d’une grande verrière et de plusieurs espaces coquins. Un lieu que je découvrais pour la 1ère fois, tout comme Lola, et qui m’inspira bien. En quelques minutes, je retrouvais de nombreuses connaissances libertines ; couples, hommes et femmes (dont mes copines Lilloises), que je présentais à la petite blonde : “Je suis sans mon homme ce soir exceptionnellement, mais accompagnée de mon amie Lola, qui est novice et curieuse du monde libertin” (nous avions convenu que je la présenterais ainsi).
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle se sentit rapidement comme un poisson dans l’eau. Nissa, jolie libertine qui devient au fil des soirées ma photographe attitrée (Cf la série photos Héros & Héroïnes) et mon amante, avait vu juste en utilisant cette expression.
Lola bougeait son cul rebondi sur la piste de danse (pas de surprise, c’était son habitude). Et se laissa entrainer dans les coins câlins avec (j’allais l’apprendre par la suite) sa target, se lançant même avant moi. Plus tard dans la soirée, la coquine retourna jouer une 2nde fois, avec un autre jeune homme.
Le dépucelage du novice
Pour ma part, je profitais du dancefloor. J’ai toujours aimé onduler et bouger mon corps sur du bon son et le DJ ce soir là était doué. Sortant désormais très rarement pour danser, je ne boudais pas mon plaisir. Je sentais des regards masculins sur moi et jouais du regard avec certains. Mais je n’étais pas dans une optique de coquiner coûte que coûte. Je ne voulais pas baiser pour baiser, il fallait me sentir inspirée par un potentiel partenaire pour me lancer. Et cette inspiration allait au delà de la belle gueule / corps taillé (Note pour plus tard : faire de cette recherche d’inspiration un article dédié).
Un jeune homme se présenta à moi avec une entrée en matière tellement flatteuse, que j’avoue, je ne le croyais pas sincère : “Tu es magnifique, je t’ai repéré tout de suite sur la piste de danse avec ton ensemble blanc et ton sourire qui illumine la pièce”. Devinant une certaine timidité, je lui demandais si c’était sa 1ère soirée libertine. “C’est la 1ère fois que je viens dans une soirée libertine, oui” me dit-il, “je suis venu avec une amie, qui m’a conseillé de venir te voir”. C’était un bon conseil.
Je lui pris la main pour rejoindre les coins câlins. L’idée de coquiner avec un “novice” m’avait plu. Il formula alors une demande originale, à laquelle je ne m’attendais pas du tout mais qui me plut aussi : “Assieds toi sur mon visage s’il te plait”. Ok.
Je m’employais donc à faire du facesitting, pendant qu’il me léchait. J’accentuais ma posture dominante en griffant son torse, doucement pour commencer, puis de plus en plus fort, jusqu’à agripper des bouts de peau en plantant mes ongles dedans. Il ne réagissait pas négativement, bien au contraire, cela l’excitait. J’augmentais donc l’intensité du moment en agrippant ses couilles, ongles plantés dans sa peau également et en accentuant le contact entre mon sexe et sa bouche, lui coupant provisoirement la respiration. Il était aux anges et la situation n’était pas pour me déplaire.
La première expérience de Shibari
Après ce moment imprévu mais délicieux de domination / soumission, voyant qu’il bandait mou (la chaleur, le stress, la fatigue, que sais-je) et n’ayant pas du tout la patience d’y remédier (ni de chercher à comprendre pourquoi il ne bandait pas), je lui proposais de faire une pause et je retournais côté dancefloor.
Parmi les animations de la soirée, un maitre shibari avait été convié et réalisait des séances découvertes pour celles qui le souhaitaient. Avec son accord, j’avais immortalisé en photos Nissa, qui avait profité d’un moment magnifique de complicité avec lui et s’était relâchée sans effort. 56 photos où je prenais soin de saisir les détails et ne pas dévoiler le visage du maitre.
Curieuse depuis longtemps de découvrir le shibari, je m’empressais de le solliciter dès qu’il fut disponible. Il s’était déjà occupé de 3 ou 4 femmes et je craignais qu’il n’ait plus l’énergie pour une nouvelle séance. “Je défais les nœuds de mes cordes, bois un verre d’eau et je suis à toi”. Yes !!!
Lola, qui avait observé quelques séances de shibari, restait très dubitative de l’intérêt de la chose. J’étais décidée à saisir l’opportunité d’expérimenter les sensations d’être encordée et suspendue, sous le regard de Nissa. Vous voulez savoir ce que j’ai pensé de cette 1ère expérience de shibari ? Cliquez ici
En tous cas, ce fut une soirée pleine de surprises et inspirante.