Contrat libertin & candaulisme

On ne se doute peut-être pas, mais libertiner en couple, c’est établir un contrat : définir à la fois des règles à respecter et des limites à ne pas dépasser, pour que chacun et chacune puisse jouer et prendre du plaisir sans ébranler les fondamentaux (le couple). Ces règles et limites peuvent évoluer. Ce fut le cas pour David et moi.

Un quotidien entre éloignement et rôle de maman

Mon homme avait accepté une mission de 3 mois dans les Antilles. C’était une opportunité pour lui de vivre une aventure, en dehors du cadre classique du bureau. En parallèle, notre fille venait d’avoir 9 mois, j’étais donc dans mon rôle de maman à temps plein.

J’avais dit à mon homme, alors convaincue à 100% à ce moment là, que ce serait abstinence et ceinture de chasteté pendant son déplacement professionnel. Rires.

Ma libido choisit ce moment là pour réapparaitre, comme tapie dans l’ombre. L’arrêt de la pilule (qui ne servait à rien en l’absence de mon homme) y était un peu peut être pour quelque chose. Bref.

Rêves érotiques, pensées lubriques en continu, émoustillements à la vue de scènes à peine coquines, mon esprit et mon corps s’étaient, semble t-il, mis d’accord pour réclamer EN HURLANT du SEXE, alors que monsieur n’était pas là et pour un bout de temps. Problème.

Et si on revoyait les termes du contrat ?

Notre contrat jusqu’à présent, et cela me convenait parfaitement, c’était un libertinage en couple, vivre des moments sexuels ensemble physiquement.

Mon homme avait bien eu 1 ou 2 expériences libertines seul mais je ne l’avais pas forcément bien vécu (moi qui suis très jalouse). De mon côté, l’idée de libertiner seule équivalait peut être à le tromper un peu. Le contrat n’avait donc pas de raison d’évoluer à ce niveau là.

Mais au regard du contexte différent et parce que mon homme et moi nous privilégions la communication et l’écoute des désirs de l’autre, nous avons décidé ensemble de changer les règles.

Aller seule à une soirée libertine, une grande première

Une proposition de soirée privée coquine est arrivée à point nommé et après quelques échanges de mails et conversations chat avec l’organisateur et avec mon homme, je me suis décidée à y aller, seule donc, après de longs mois sans avoir libertiné. Ma rentrée libertine en somme, un défi également (et ce qui s’avèrera être un tournant dans notre vie libertine).

Toujours aussi excitée rien qu’à l’idée de m’apprêter pour me transformer en libertine gourmande et coquine, j’avais donc la veille choisi ma tenue (sexy mais pas outrancière pour la reprise), préparé ma peau pour qu’elle soit douce au possible (ce que mes partenaires apprécient semble t-il), posé un vernis rouge sanguin sur mes ongles (chaque détail est important) et eu un échange prometteur avec l’organisateur de la soirée (voix de velours et maîtrise de la situation). Check.

La soirée allait réunir une dizaine de couples ainsi que des femmes seules et des hommes seuls, dans un bel appartement parisien. L’organisateur nous avait repérés lors d’une autre soirée, il y a fort longtemps et nous avait proposé -maintes fois- de participer à une de ses soirées, non vénales évidemment. Nos emplois du temps et/ou exigences n’avaient jamais concordé jusqu’à lors. Comme quoi.

La journée de travail avant la soirée me parut bien longue. C’était impatiente que je regardais l’horloge tourner. L’organisateur de la soirée, après m’avoir envoyée les infos pratiques (adresse) me passa un coup de fil pour savoir si j’étais toujours ok. Je lui ai répondu que finalement j’avais piscine [lol]. Il chercha surtout à savoir quel genre de tenue j’avais choisi. Lui aussi était impatient certainement. Il nous avait “repéré” quelques années auparavant, au cours d’une soirée libertine et après moult invitations qui n’avaient pas pu aboutir, j’allais (enfin) participer à une de ses soirées. Hein hein.

Vint le moment de laisser ma fille avec la nounou pour aller rejoindre mes éventuels compagnons de jeu (rien n’est jamais obligatoire). Situation étrange tout de même. Mon homme m’avait fait les dernières recommandations de rigueur et m’avait dit de me faire belle et bonne. Petit stress.

Se jeter à l’eau seule pour la première fois

Je suis arrivée en même temps qu’une autre femme seule, une black au visage magnifique et aux courbes délicieusement généreuses. Un passage dans la salle de bain pour me changer (je ne suis pas adepte de cacher ma tenue sous un long manteau) et peaufiner mon maquillage avec du rouge à lèvres et j’étais prête. Ready to make love.

L’ambiance était détendue. Deux autres femmes seules étaient arrivées entre temps. Discussion de filles autour d’une coupe de champagne (impressions sur le gode hitachi, difficultés avec les talons de plus de 10, qui pourtant font une silhouette de rêve, etc.). Les couples arrivaient en parallèle les uns après les autres. Tranquille.

Et puis sans trop savoir comment, la soirée s’est lancée. Échanges de baisers, caresses coquines, corps qui se dénudent délicatement. Une femme seule rousse avait pour mission de retirer mon string (j’aime qu’on me l’enlève). J’avais ensuite pour s’occuper de moi un jeune homme charmant qui m’avait semble t-il repéré dès son arrivée, et l’organisateur. Le premier m’embrassait, me caressait et le second me léchait et me doigtait. La jolie black entreprit de sortir l’engin du jeune homme pour s’en occuper. Mise en bouche.

Direction la chambre à coucher pour faire davantage connaissance avec la black et le jeune homme. (Très) rapidement le besoin d’être remplie se fit sentir, le jeune homme m’entreprit alors en levrette puis de face. Gémissements.

Je ne sais plus trop pourquoi, nous avons fait une pause. Retour au salon. L’organisateur était en train de se faire sucer par une jolie brune aux cheveux longs. Ni une ni deux, je les ai rejoins (j’aime bien cette configuration ; un homme qui offre son sexe tendu aux langues de deux femmes). L’organisateur me demanda de m’occuper de la jolie brune, qui s’était retournée pour tendre son cul. Pourquoi pas. Je glissais alors ma langue entre ses lèvres, sur son clitoris puis glissais un doigt. Elle semblait apprécier et l’organisateur aussi. Ouh la la.

L’organisateur me demanda (ou m’ordonna, je ne saurais dire mais j’aimais ce côté dominateur) de venir m’empaler sur lui. L’idée me plut. Je me positionnais au dessus de lui pour venir m’asseoir jambes écartées sur son sexe et bouger stratégiquement mon bassin. Le fauteuil était pile à la bonne hauteur, je pouvais bouger tout en touchant terre. Mais mes talons sur le sol glissaient et je perdais quand même l’équilibre. Pause à nouveau. Et oui.

Nous voilà ensuite l’organisateur et moi dans la salle de bain (je ne sais plus trop pourquoi encore une fois). Il me proposa de déverser sa semence sur moi. Ce soir, pas le visage et surtout pas les cheveux. Non négociable. Entra dans la salle de bain la jolie brune. Une envie pressante. L’organisateur lui demanda (alors qu’elle était sur le trône) où il devait éjaculer, tout en continuant à se branler. Elle répondit : les seins, c’est bien les seins. A genoux, va pour les seins. Elle eut même la gentillesse de donner à chacun un mouchoir pour s’essuyer après coup. Cocasse.

Envie de jouer encore mais l’oubli du lubrifiant fut fatal. Et la perspective du compteur de la nounou qui tournait n’aida pas non plus. Sur les coups de minuit, je me suis donc éclipsée. Non sans frustration de ne pas avoir pu tester les capacités des hommes restants. Clap de fin.

Pour une reprise, dans des nouvelles conditions (seule), je suis plutôt satisfaite. Je craignais de ne pas être à l’aise mais ce ne fut pas le cas, bien au contraire. Mon homme s’empressa de m’appeler à la sortie de l’immeuble, pour avoir les détails de la soirée. Savoir que je me faisais entreprendre par d’autres hommes en son absence l’excitait particulièrement et sa réaction fut une découverte pour nous deux. Le candaulisme, une nouvelle piste à explorer ? Une chose est sûre, nous n’allons plus libertiner de la même façon maintenant.