L’œil du photographe

Je suis fascinée par l’énergie et la passion que peut dégager un corps mis à nu. Certains corps rayonnent et racontent à eux seuls une histoire. Une aura qu’il faut avoir l’expérience et l’art de saisir au vol.

C’est tout le talent que je voyais dans les photos d’Olivier Parent, visibles sur son site et diffusées sur ses réseaux sociaux , dont Twitter.

Une question cependant me taraudait : je suis certes à l’aise avec la nudité mais mon corps serait-il vraiment bavard, sous le flash d’un objectif, ou n’aurait-il rien à dire ?

La rencontre

Imaginer est une chose, se lancer dans une expérience en est une autre. Je décidais de sauter le pas de prendre contact avec lui pour évoquer une potentielle séance photos. De tous les corps (beaux et expressifs) qu’il avait pu immortaliser, le mien allait-il susciter son intérêt ? La réponse fut positive et la pression d’être à la hauteur fut d’autant plus grande.

Il posa les pré-requis pour cette collaboration : une séance photos en prenant le temps de discuter, de se dévoiler, d’échanger (et s’apprivoiser). Deal accepté

En entrant dans son univers, son studio photo, bien garni en accessoires divers et variés, je fis connaissance avec la maîtresse des lieux, sa chatte plutôt possessive et jalouse. Il m’offrit un café. Les discussions autour du libertinage, de mon rapport à mes amants et des personnalités (dans le sens personnages) qu’il avait pu shooter, allaient bon train.

« Ce que je veux, c’est rencontrer des personnes qui se montrent telles qu’elles sont » me dit-il. Que cherches-tu, toi ? » Waouh, à vrai dire, je fus prise au dépourvu et ne sus pas quoi répondre, n’imaginant pas devoir me poser des questions existentielles ce jour là (même si souvent une question me taraude).

Je demandais un deuxième café, avant de décider de passer aux choses légères et de me déshabiller.

La 1ère fois

Parmi tous les accessoires potentiels à disposition, je repérais immédiatement un manteau court rouge. Il me plut et c’était avec lui que je voulais commencer cette expérience de shooting. « Tiens, prend ça aussi » me dit Olivier en me tendant des gants de boxe « Je t’imagine bien avec ça ».

Un peu dissipée, laissant retentir mon rire facilement, je finis par me recentrer et être plus studieuse, suivant au mieux ses indications pour me positionner au mieux face à son objectif.

Après cette série photos, il fit une pause pour me montrer les photos sur ordinateur. Ce fut une première claque en voyant un rendu plein de contrastes et l’expression de mon corps, auquel je ne m’attendais pas.

La contrainte

Pour la 2ieme série, le choix d’accessoires se porta sur un serre taille et un collier en cuir. Serre taille qu’Olivier prit un malin plaisir à manipuler pour me compresser et me contraindre au maximum, moi qui voulais (comme il l’avait bien perçu) garder le contrôle et rester dans un rôle de dominante.

Et ce fut lors de cette série photos que je lâchais vraiment prise et baissais la garde, dans un jeu avec le photographe. Ce que révéla le visionnage des photos : de la nuance, tantôt un air de défiance dans les yeux, tantôt une grande tristesse sur le visage.

L’étrangeté

Il fallait poursuivre l’expérimentation et continuer à sortir de ma zone de confort. La masque qu’Olivier me proposa de porter était complètement décalé, à l’opposé de l’image que je veux renvoyer.

Ce masque étrange tenait très chaud et ne facilitait pas la respiration. Après avoir joué le jeu, je finis par tomber le masque, pour me laisser aller, entièrement nue et sans artifice, et surtout dans l’improvisation. Ce que le photographe ne manqua pas d’immortaliser (et que je vous montrerai plus tard #teasing)

L’instant intime

Après ces 3 séries photos, je sentis la fatigue me gagner. Il faut reconnaître qu’être ancrée en pleine conscience, dans des postures précises, presque millimétrées, tout en s’efforçant de donner de soi, demande énormément d’énergie. Comme le sexe.

Percevant cette baisse de régime, Olivier me proposa d’enfiler des cuissardes et de se servir de son fauteuil chesterfield marron. Option qui m’allât bien, comme en témoigne les photos.

De cette séance photos, il me reste des mots (forts) qu’Olivier a posé : « Guerrière » dont la douceur se révèle dans le sourire et la gestuelle. Mais aussi « dominante » qui espère et recherche un éclair de tendresse de complicité et de partage.

La dualité que je voulais montrer en photos est certainement là, mais n’a pas été suffisamment révélée à mon goût et il faut que j’avance dans mon cheminement et ma réflexion personnelle. À travailler lors d’une prochaine séance, n’est ce pas ?!

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