C’était le 11 novembre, une belle journée d’automne. L’esprit léger et détendue, je me rendais chez le Commandant.
Il m’avait préparé une séance d’initiation, comme lui seul sait le faire, en prenant soin de ne rien me dévoiler de ses projets. Je savais mon homme dans la confidence.
Une fois n’est pas coutume, je n’avais pas vraiment cherché à en savoir plus et ne m’étais pas projetée sur ce qui pouvait éventuellement se passer. Vierge j’étais.
Dernière ligne droite avant de goûter à la surprise du Maître. 5 étages à monter, sans ascenseur. J’arrivais le cœur battant, un peu essoufflée. Le Commandant m’offrît un verre d’eau, me demanda comment j’allais (la dernière fois je n’étais pas au mieux de ma forme) et je glissais dans la robe noire sexy que j’avais apporté dans mon sac.
« En fait ça sert à rien que je maquille mes yeux, puisque j’ai toujours les yeux bandés » dis-je pendant que le Commandant attachait solidement le masque pour obstruer ma vue. « C’est ainsi » dit-il simplement.
J’avais accepté cette idée, que j’aurais les yeux bandés et que je devrais me laisser guider et lâcher prise.
Le Maître me prit la main pour m’entraîner dans sa chambre. Je m’immobilisais dans la pièce à la lumière tamisée (je l’avais apperçu en arrivant) et j’entendis des pas autour de moi. Je ne savais évidemment pas combien de soldats le Maître avait recruté pour moi, cela faisait partie de la surprise.
Je sentis des mains se poser délicatement sur chacun de mes seins, pour les caresser, les palper. Des mains s’approchèrent également de mon sexe. Ma culotte fut rapidement enlevée, pendant que des langues venaient sucer et lécher mes tétons. Je laissais échapper des gémissements traduisant mon excitation (très sensible je suis au niveau des seins).
Je repensais à ma discussion de la veille avec un twitto à propos du fluide. Cet aura, ce langage corporel, qui se dégage d’une personne, dans sa gestuelle, sa façon de bouger, indépendamment de sa corpulence ou de ses courbes. Quelque chose à la fois impalpable et évident, qui détermine, sans aucun doute possible, si le sexe sera bon ou pas. J’avais le sentiment de sentir le fluide des mâles qui m’entouraient, quand bien même je ne pouvais pas les voir.
Le Maître me poussa légèrement pour me signifier de m’allonger sur son lit. Il sangla pieds et mains et les attacha aux chaînes prévues à cet effet aux quatre coins de son lit. Ainsi positionnée, nue, les yeux bandés, je m’offrais à ses soldats.
Le jeune homme qui s’occupait de mes lèvres inférieures mit d’autant plus de cœur à l’ouvrage. Il ne relâcherait pas avant de m’avoir fait jouir, je le sentais bien. Pour faciliter la montée de l’orgasme (ma chatte est difficile parfois), je relâchais chaque centimètre de mon corps et concentrais mon esprit sur les coups de langue judicieusement placés. Mes seins n’étaient pas en reste puisqu’ils étaient eux aussi stimulés.
L’orgasme fut, comme je m’y attendais, long à venir mais profond et libérateur. Mon corps fut animé par des soubresaults de plaisir, avec les commentaires du Commandant en toile de fond : “Voilà, c’est ça, c’est bien”. La deuxième phase de l’initiation pouvait maintenant démarrer.
Dans le BDSM, la matière tient une place centrale dans la perception sensorielle : Porter des tenues en latex, recevoir des coups de fouet en cuir, etc. Pour la suite des festivités, fouet à grosses lanières, cravache et paddle venaient alternativement claquer et caresser mes seins. Un mélange de douceur et de douleur, prodigué conjointement par le Commandant et mon homme. Des sensations surprenantes qui venaient accompagner les premiers coups de rein de l’après-midi.
Pour la 3ieme et dernière phase de l’initiation, le Maître me fit changer de position. Je me retrouvais à genoux, toujours pieds et mains liés aux quatre coins du lit. J’offrais ainsi ma croupe. Tout en douceur, mon homme m’introduisit un plug en silicone. Ça n’était pas le plus gros plug de l’impressionnante collection du Commandant, mais l’objectif était d’ouvrir mon cul en le ménageant, moi qui pratique très peu l’anal.
Et le moins qu’on puisse dire c’est que l’objectif fut atteint. Quand mon homme sentit que j’étais prête, après avoir été prise en levrette par le coquin le mieux membré du moment, il vint se glisser dans mon cul. Bien à l’aise dans celui-ci, il put se mettre en doggy style pour optimiser la profondeur de la pénétration. Après avoir bien apprécié le moment, il demanda à un coquin de venir lui emboîter le pas (si je puis dire).
Et tout cela fut une grande première pour moi : sentir si rapidement et de façon si fluide mon homme entrer dans mon cul, être sodomisée en doggy style puis sodomisée par un autre homme dans la foulée.
Le Commandant se félicita de ma progression, qui ne pourrait que se poursuivre lors des prochaines initiations. Puis il me retira mon masque et m’autorisa une coupe de champagne pour me remettre de mes émotions.