« Tu ne te lasses pas à force ? » La petite blonde, qui était venue garder notre fille le temps d’une soirée libertine, était interrogative et curieuse. C’est qu’elle s’en pose des questions la petite blonde depuis qu’elle sait que nous sommes libertins, mon homme et moi, et depuis qu’elle a eu l’occasion de participer à une soirée libertine privée. Et sa question était justifiée. On pourrait en effet se lasser à fréquenter les mêmes lieux et à croiser (souvent) les mêmes personnes.
Mais en vérité, les soirées libertines ne se ressemblent jamais. On ne sait pas à l’avance jusqu’à quel degré la tension sexuelle va grimper, si on va « trouver chaussure à son pied » ni quelles seront l’évolution et la tournure de la soirée. Ce que j’appelle le hasard (plus ou moins) hasardeux.
Ca fait partie du jeu des soirées libertines et dans cette configuration, je prends le parti de me laisser porter, de ne rien m’imposer et de goûter la saveur de l’instant présent. Tout dépend de mon inspiration, qui est largement influencée, il est vrai, par les convives présents (hommes, femmes ou couples). Et il faut dire que les soirées en club sont plus hasardeuses que les soirées privées, qui permettent un calibrage plus précis :
- La configuration des lieux, que l’on peut “modeler” sur mesure,
- Des critères d’entrée / un casting choisi (profil, nombre),
- Un scénario / une mise en scène pour impulser une dynamique.
Faites vos jeux, rien ne va plus
Ce soir là, même si nous connaissions les lieux et le format prévu par l’organisateur (couples et hommes seuls pour des pratiques plutôt axées « pluralité »), j’eus droit à mon lot de surprises et de nouveautés.
Nous sommes arrivés assez tôt, les lieux se remplissaient progressivement. Parmi les couples déjà présents, quelques visages connus, mais tant que ça. Quand soudain, il se présenta à nous.
En voyant ce jeune homme libertin métisse arriver face à nous, je me fis la réflexion que son visage m’était familier. Mais où exactement l’avais-je déjà vu ? « Le boulot », c’est la pensée qui me remonta à l’esprit. Lorsqu’il plaisanta sur le fait qu’on se croisait souvent et qu’il n’aurait peut être pas dû venir, le doute m’habita encore plus.
« Je le connais lui ?! » me demandais à moi-même à voix haute alors qu’il s’éloignait.
« On le connaît, on l’a déjà croisé à des soirées ? » demandais-je à mon homme.
« Non il ne me dit rien » me répondit-il.
« P****, c’est le boulot, j’en suis sûre c’est le boulot » ai-je fini par déclarer.
Ma vague impression se transformait en conviction. Il fallait que je pose la question au principal intéressé pour en être sûre à 100%, mais j’allais devoir patienter. En effet, l’organisateur de la soirée invita les couples à monter à l’étage du loft. Comme à l’accoutumée, les hommes seuls restaient au rez-de-chaussée, pouvant ainsi être observés, repérés (et choisis) depuis l’étage par les libertines, seules ou accompagnées de leurs conjoints. Une petite mise en scène qui instaurait savamment une certaine tension entre toutes et tous.
Une fois là haut, je discutais volontiers avec d’autres couples qui eux découvraient pour la 1ère fois les lieux et la soirée. Mais je gardais quand même à l’esprit la question (fatidique) qui me taraudait.
Vint le moment tant attendu : Les femmes furent invitées à descendre dans l’arène où les hommes seuls (assez nombreux ce soir là) attendaient, prêts à l’action (nus ou quasi nus). Les plus téméraires (leur motivation est généralement évidente, dès le début de la soirée) descendirent de suite. J’aurais pu attendre davantage mais, naturellement, je suivais le mouvement, sans trop me poser de questions. Mon homme me confia même par la suite qu’il fut étonné que je descende aussi vite, vu que ça n’était pas dans mes habitudes.
Se lancer dans la course
À peine avais-je posé un pied au rez-de-chaussée qu’un libertin fondit sur moi. Waouh ! Why not… Mais néanmoins, avant de pouvoir me laisser aller à la luxure, j’avais un point (important) à régler.
Je me dirigeais vers mon supposé collègue et engageais la conversation.
Moi : « On se connaît du boulot ? »
J’avais décidé de ne pas y aller par quatre chemins.
Lui : « Oui »
Au moins les choses étaient claires.
Moi : « On s’est pas déjà croisés dans d’autres soirées ? »
Lui : « Si, il y a un mois et demi, dans le 17ieme ».
Moi : “Je ne t’ai pas du tout remis à ce moment là”
Le souvenir de son visage, parmi d’autres, ce soir là me revint en effet. Son visage m’avait également vaguement dit quelque chose, sans que je fasse le rapprochement ni que je creuse davantage (la possibilité de croiser un collègue me paraissait tellement improbable et invraisemblable).
Moi (en le regardant sérieusement dans les yeux) : « Ça reste entre nous ?! »
Lui (sincèrement) : « Oui »
La messe était dite. J’avais deux options à présent : Rester dans un coin, n’osant pas bouger (et éviter ainsi qu’il me voit en action) ou profiter de la soirée quoi qu’il en soit. Il fallait me décider dans tous les cas, car plusieurs paires d’yeux étaient posés sur moi et c’était maintenant plusieurs coquins qui attendaient, au taquet, semblant presque faire la queue.
Et franchement, je n’avais pas fait tout ce chemin, mis en place une organisation et géré ma préparation pour ne pas me laisser librement aller à la luxure. J’étais là, ils étaient là, nous étions tous là, dans un seul but : profiter de la soirée. Bref
Je décidais d’entrainer les coquins dans mon sillage, jusqu’à un accessoire que j’aimais particulièrement utiliser : le cheval d’arçon revisité. Vous voyez ce qu’est un cheval d’arçon classique. Ajoutez y un repose jambes de chaque côté, cela donne un accessoire très pratique pour être à quatre pattes, cul tendu, à la bonne hauteur pour des levrettes dynamiques (on n’oublie pas les claques / fessées).
Bien installée sur ce cheval d’arçon, sous le regard toujours attentif de mon homme, 5 coquins vinrent vigoureusement me prendre en levrette. Sentir leurs queues tendues s’engouffrer à tour de rôle, sans rien voir d’autre, était très excitant. Un coquin était resté au niveau de mon visage, pour mieux lire sur celui-ci le plaisir qui était le mien.
Prendre de la hauteur
Après cette première session hot, mon humeur était plus à la déambulation ici et là, pour regarder (j’adore) les corps qui se mélangeaient, s’emboitaient, avides de plaisir. Le DJ présent ce soir là diffusait une musique tout à fait à propos, qui contribuait clairement à maintenir une température élevée. Les convives étaient particulièrement joueurs et la tension sexuelle intense.
Revenue à l’étage du loft, appuyée contre la rambarde en fer forgé, j’observais deux libertines très en forme sur un lit grand rond. Elles étaient entourées de toutes parts et grandement occupées. Ma deuxième session de plaisir commença, sous le regard de mon homme toujours, quand ce coquin que nous connaissons de longue date vint vers moi. Il faut dire que j’étais dans une position de premier choix, que j’affectionne également beaucoup : J’étais debout, dominant l’arène, et me cambrais pour qu’il puisse glisser au fond de mon intimité.
Contrairement à la première session, je n’eus absolument pas besoin de lubrifiant et les allers retours dans ma chatte trempée étaient délicieux. Je sentis des mains sur mes seins. Un autre coquin s’était approché et en profitait pour me caresser. Ce moment à deux, avec un brin de sensualité, contrastait avec les ébats à plusieurs, beaucoup plus sauvages, qui se déroulaient à nos pieds. Ce contraste m’amusait et la situation m’excitait beaucoup. Je vis mon collègue passer furtivement en bas, mais c’était la dernière de mes préoccupations.
Provoquer sa chance ou laisser faire le hasard ?
Après une douche rapide (mais nécessaire), la soirée poursuivit son cours. De nouveau au rez-de-chaussée, c’est mon homme qui se lança dans le game, me permettant d’admirer sa fougue au loin. J’étais assise dans un grand canapé, face au lit rond, quand un jeune homme nu me demanda poliment une petite place à côté de moi.
Lui : « Je n’ai pas vu jouer toi ?! »
Moi : « Si, j’ai joué sur le cheval d’arçon, là-bas. Et en même temps, c’est pas une compétition »
C’est sûr que j’étais moins sur le devant de la scène, ce soir là, en particulier en comparaison avec les libertines qui étaient descendues les premières et qui n’avaient pratiquement pas quitté le grand lit rond (sans jugement aucun). Mais il est vrai que je ne me sens en compétition avec personne et considère que je n’ai rien à prouver. Si d’autres veulent occuper l’espace (cela peut être très flatteur, j’en conviens), je leur laisse volontiers la place. Si l’inspiration me vient tardivement, je joue au second tour. Mais pour l’heure, mon attention était focalisée sur autre chose, à savoir la demi molle de mon interlocuteur.
« Je peux ? » demandais-je après avoir saisi sa queue dans ma main
« Bien sûr » me répondit-il
Je me mis en devoir de transformer cette demi molle en belle érection. A genoux devant le coquin, je le suçais avec gourmandise, jouant de ma langue autour de son gland, lui lançant un regard brûlant de temps à autre. Et ça marchait très bien, son sexe s’était fièrement dressé et je prenais plaisir à déguster ce bonbon arrivé en bonus. Ma chatte était du même avis, je la sentais s’humidifier.
Tout alla ensuite très vite. Il enfila un préservatif et je vins m’asseoir sur sa queue (encore une de mes positions fétiches). Il me fit basculer sur le dos pour me prendre de face.
« Quel beau sourire » complimenta la jeune femme à côté de nous.
Mon sourire traduisait le plaisir que je prenais mais aussi le fait que j’aimais beaucoup la simplicité et la spontanéité de nos ébats.
Le coquin se rassit. Je retirais sa capote pour le sucer à nouveau.
Moi : « Tu as déjà joui ? »
Lui : « Non pas encore »
Moi : « Tu vas pouvoir me donner ton sperme alors, dans la bouche, j’adore ça »
Je ne savais pas quelle avait été son activité avant que l’on se croise, combien de temps il allait lui falloir pour jouir ni si il viendrait facilement (ça n’est pas si évident pour tous les hommes) mais j’étais prête à prendre le temps qu’il fallait. Au final, l’attente ne fut pas si longue. Il jouit joyeusement dans ma bouche et je l’avalais entièrement sans hésiter (je recrache généralement). Sa jouissance s’accompagna d’un râle de plaisir, tout aussi délicieux. J’avais certainement du laisser échapper moi aussi des soupirs de plaisir.
Moi, essuyant ma bouche : « Merci ! »
Lui : « Oh merci à toi ! »
Ne dit-on pas que le hasard fait bien les choses ?
Tania, j’adore ta manière d’écrire. Tu as du talent. Tu emmènes tes lecteurs dans l’ébriété de tes ébats érotiques en leur faisant vivre ces moments comme s’ils y étaient. Tes récits s’avalent d’un trait comme le sperme du jeune homme que tu as extrait de ses bourses et tu as déglutît avidement.
Tu es la blogueuse plus talentueuse que je connaisse. Merci
Comme d’habitude – ce n’est pas péjoratif, au contraire – un récit érotique charmant et très bien écrit qui fait rêver ! Tania a l’art de décrire des évènements polissons avec une entière franchise mais une agréable délicatesse. Elle ouvre la porte de rêves érotiques et assume parfaitement des expériences de vie souvent décriées par les coincés et les coincées mais qui ouvrent la porte à de profonds plaisirs partagés ! Merci Tania pour ce courant d’air frais !
Encore une fois bravo pour ce récit qui nous met l’eau à la bouche et nous plonge dans l’ambiance de ces soirées privées qui, au travers de tes mots, nous font fantasmer. C’est un réel plaisir de te lire et encore plus de te rencontrer, c’est à chaque fois une fête, un carnaval, un vrai bonheur sans cesse renouvelé. Merci Tania !
Hugo