Mon monde

Exister, c’est oser se jeter dans le monde.

Simone de beauvoir

Je n’attendais rien de cette soirée. J’étais même tentée d’y renoncer. J’avais eu une courte nuit la veille (la faute à l’italien). Me titillait l’envie de libérer la nounou de ses obligations, me mettre en pyjama et me glisser sous un plaid pour regarder un film, lovée contre mon homme. Ce qui me motiva fut l’acompte déjà versé pour notre participation (je l’avoue) et l’idée que les occasions de sortir avec mon homme n’étaient pas si nombreuses.

Je me mis donc en devoir de me maquiller et choisir ma tenue. Étonnement ce soir là, tout était fluide, du maquillage prononcé des yeux jusqu’au choix de la robe et des chaussures. Bien sûr, je n’allais enfiler ma tenue qu’une fois sur place, histoire de rester digne face à ma fille, à la nounou et au chauffeur du VTC (la fraîcheur de l’hiver ne m’encourageait pas non plus à être audacieuse).

La venue au monde

Je fis remonter la fermeture éclair de haut en bas. La robe noire en simili cuir, que j’avais visualisé et choisi, épousa instantanément mes formes, compressant mes seins nus juste ce qu’il fallait. J’étais dans la salle de bains du lieu de la soirée, seule, mon homme m’attendant à proximité. Je sus immédiatement que j’avais choisi la tenue parfaite pour ce soir là, sexy et pratique.

A l’aise et confiante dans ma tenue sexy, je me mis en devoir de découvrir le lieu avec mon homme. C’était notre rituel dans les nouveaux lieux : faire le tour du propriétaire en début de soirée. Nous étions ici reçus dans un grand loft de plain-pied, dont les coins câlins étaient cachés par de grands et épais rideaux noirs. Un lieu modulable, à la déco moderne et chaleureuse, tout à fait propice à des shooting photos et/ou des cocktails. Et qui dégageait une atmosphère accueillante et inspirante.

Une jolie rousse me salua. Je ne la remis pas de suite. Nous nous étions croisées au 1er apéro coquin que j’avais animé. Le monde est petit.

Mon regard croisa celui de Brunette, une très belle libertine que nous connaissons depuis des années et avec laquelle nous avons joué seulement l’été dernier, au Cap. Revoir son sourire me rappela immédiatement la chaleur de nos ébats et l’ambiance débridée du Cap d’Agde. Quel plaisir de la revoir, souriante et coquine.

Le beau monde

L’arrivée au fur et à mesure des invités était la seule attraction pour le moment. Toute la question étant de savoir si l’effet match -L’équipe de France jouant en quart de finale ce soir là- allait avoir un impact sur la présence réelle des convives et leur heure d’arrivée également. Je me demandais (comme toujours en fait) comment cette soirée allait bien pouvoir démarrer. C’est Brunette qui apporta la réponse.

Elle interpella un (fort charmant) jeune homme qui avait participé, comme elle, à la soirée libertine que j’avais organisée spécialement pour mon anniversaire, quelques semaines plus tôt.

« Il a un cul de rêve, lui » dit elle à mon attention . « C’est a l’air beau, ça aussi » dis je en caressant son torse que l’on devinait taillé et musclé sous le tee shirt. « Je t’avais repéré lors de ma soirée » poursuivis-je, « je me suis dit que c’était dommage qu’on ait pas pu coquiner ensemble ». Le jeune homme avait eu en effet beaucoup de succès ce soir là, auprès de mes copines libertines, et avait été très sollicité (pour cause).

« Moi, j’ai pas pu te goûter vraiment la dernière fois, cette fois-ci, je te loupe pas » dit Brunette au jeune homme, avant de nous entraîner tous les deux dans les coins câlins, encore vides de monde.

Au vu et au su de tout le monde

Habituellement, je ne suis pas de celles qui se lancent dès le début de la soirée et encore moins sur un matelas surélevé au centre de la lumière (au sens propre comme au sens figuré). Sentant mon appréhension, Brunette se fit rassurante : « Concentre-toi sur moi ».

C’était un plaisir délicieux de le faire, comme au Cap l’été dernier, l’embrasser, la lécher, la caresser avec sensualité. Elle puis lui. Le sucer toutes les deux ensemble. A peine le jeune coquin commença t-il à entreprendre Brunette qu’il monta en pression très vite, excité de participer à ce trio plein de fougue et de sensualité. Il jouit donc avant même avoir pu jouer avec moi. Rrrrrr…

Une belle entrée en matière, malgré tout, qui aiguisa mon appétit.

Du monde s’était rapproché du lit, curieux et avide de regarder. Mon homme avait préféré rester à proximité pour lui aussi profiter du spectacle. Du monde occupait également les matelas autour de nous, dans un élan de désir et d’envie. Notre triple corps à corps avait clairement sonné le gong de lancement de la soirée et donné l’impulsion pour basculer dans l’autre monde.

Le monde à l’envers

En un zip, j’enfilais à nouveau ma robe et décidais de ne pas remettre mon string mais de l’enrouler autour du poignet, avant d’aller reprendre une coupe de champagne.

Notre chemin croisa celui de Pamy, qui avait organisé mon dernier gang bang. Après une longue discussion avec mon homme et lui, quelle ne fut pas ma surprise qu’il m’invite à coquiner, le regard subtilement lubrique.

C’était toujours dans un rôle d’organisateur (donc ne jouant pas) que je le voyais habituellement. Et il devait certainement avoir vu passer de bien jolies, jeunes et excitantes libertines. Que je suscite son désir était très flatteur, j’avoue. Son regard coquin m’inspirant bien, je le suivis dans les coins câlins.

Et suivre mon intuition fut une bonne idée. Il se montra entreprenant et ferme, comme j’aime, n’hésitant pas à me guider pour trouver les angles de pénétration les plus agréables. D’autres coquins vinrent se joindre à nous, mais aucun ne fit réellement grimper la tension sexuelle.

Carton rouge au coquin qui n’était pas propre. A peine je le pris en bouche, que cela était évident. Je lui demandais donc d’aller se rincer la queue. Cela jeta un certain froid (mais je n’allais certainement pas m’en excuser).

Pour le final de Pamy, je pus découvrir un de ses péchés mignons, le facesitting. Une pratique que j’avais expérimentée pour la 1ère fois il n’y a pas si longtemps que cela, lors d’une soirée avec la petite blonde. Une pratique qui me plaisait bien aussi, j’avoue.

Assise sur le visage de Pamy, le cunnilungus se transforma en annulingus, sur sa demande. Ce qui eut pour effet de le faire gicler en à peine quelques coups de langue, sur fond de gémissements de plaisir. #ohlala

Les corps à corps se poursuivirent, avec mon homme et d’autres protagonistes. Et s’il est vrai qu’on ne peut pas plaire à tout le monde, ce soir là mon modjo fit clairement de l’effet à beaucoup. Je n’étais certes pas en mode chienne lubrique mais ma sensualité transpirait dans chacun de mes gestes, dixit mon homme.

Il faut de tout pour faire un monde.

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