Ça commence toujours par le tintement des cintres sur un portant.
La couche de vêtements la plus symbolique, celle qui cache la vérité au yeux de tous, disparaissant.
Arrive ensuite assez rapidement le bruit d’un bouchon en liège qui saute sous la pression.
Une mousse abondante et fraîche s’écoulant.
Le tout sur un fond musical à la fois nerveux et lascif soigneusement choisi.
Des regards se croisant, se cherchant, s’interrogeant, se jaugeant.
Sans que l’on sache vraiment comment et quand les hostilités ont commencé, vient le claquement des peaux qui se rencontrent et s’entrechoquent au rythme des à coups.
Des corps s’emboîtant comme des legos, dans des positions quelquefois improbables.
Et parfois, au dessus des gémissements de plaisir, retentit le claquement des lanières d’un fouet.
Les fesses d’une soumise rougissant de plaisir.
Mais le plus cocace s’entend dans ces phrases qu’on ne peut prononcer nulle part ailleurs :
“Quand il y a pénurie de queues, c’est terrible”
“Force est de constater que la vraie bonne salope se fait rare avec le réchauffement climatique”
“J’étais là au plan garage l’été dernier avec Amante Lily, c’était sympa”
“Ma femme ? Si elle est pas en train de se faire baiser, elle est au bar”
⁃”T’es calme ce soir. La dernière fois [Soirée pluralité] t’étais déchaînée”
“Les tatouages sur les fesses, c’est douloureux”
“Mouais, je vais peut être me faire baiser ce soir”
Je n’ai jamais eu le bonheur d’entendre ces phrases qui effectivement ne peuvent être prononcées que par des libertins joueurs et vrais !